Afro-Cubain

Pour comprendre la danse afro-cubaine, il faut déjà savoir qui sont “Los ORISHAS“??

Los Orishas

 

Les Orishas représentent les divinités vénérées par les « Yorubas », ethnie d’Afrique qui a été implantée à Cuba lors de l’esclavagisme des noirs. Comme dans tous les pays, petit à petit les esclaves se sont intégrés et mélangés à la population et ont bien évidemment introduit leur religion malgré certaines difficultés dues au catholicisme puis au communisme. Cependant, à travers le syncrétisme,  le catholicisme a aussi eu un impact sur le monde mythico-religieux africain et l’a transformé en afro-cubain.
Aujourd’hui la religion afro-cubaine a pris beaucoup d’ampleur et elle définit le Cubain. Elle fait partie intégrante de sa culture, de son folklore et de son identité.
Les danses afro-cubaines racontent différentes histoires des Orishas.
Dans la danse afro-cubaine, en plus de maîtriser la technique il faut aussi théâtraliser les personnages, d’où l’intérêt de connaître leurs caractéristiques.
La musique diffère d’un Orisha à l’autre.

A continuation nous allons vous décrire les principaux Orishas :


Elegguá:

Echú

elegguaC’est le fils d’Obatalá et de Yemú.
Il détient les clés du destin. Il ouvre ou ferme la porte au bonheur ou au malheur.
C’est le premier du groupe des 4 guerriers (Elegguá, Oggún, Ochosi et Osun). C’est aussi l’ami et le protecteur d’Ochún. Elegguá protège le foyer.
A différence des autres Orishas, Elegguá n’est pas un adulte, c’est un enfant.
Représenté dans la religion chrétienne par l’Enfant Jésus d’Antocha ou St Antoine de Padoue, aussi appelé Saint Antoine de Lisbonne.
Ses couleurs : le rouge et le noir qui représentent la vie et la mort ; le début et la fin ; la guerre et la tranquillité.
Dans la danse : Elegguá est un enfant. Il saute et s’agite dans tous les sens, il fait des blagues au public et peut aussi leur distribuer des bonbons qui symbolisent le bien et le bonheur. Il fait beaucoup de grimaces et mime des jeux infantiles comme par exemple le cerf-volant. Il est espiègle et rusé.

Spectacle Eleggua : Andros et El Chini, Salsa Rueda Festival San Francisco 2020


Obatalá :

ObatalaC’est le fils d’Olordumare et d’Olofi.
C’est le créateur de la terre et le sculpteur de l’être humain.
Propriétaire du blanc, de la tête, des pensées et des rêves.
Il a été envoyé sur la terre par Olofi pour faire le bien et pour qu’il gouverne comme le roi de la planète.
Il est miséricordieux et amant de la paix et de l’harmonie.
Tous les Orishas le respectent et le sollicitent comme avocat.
Sa couleur : le blanc
Représenté dans la religion chrétienne par la Vierge Marie des Grâces (Virgen de las Mercedes).
Dans la danse : Il imite les mouvements doux d’un vieux, d’un cavalier brandissant son épée ou il secoue la queue d’un cheval blanc pour nettoyer les chemins.

 

 

Yemayá :

YemayaC’est la mère de la vie. Elle est considérée aussi comme la mère de tous les orishas. C’est la propriétaire des eaux, elle représente la mer, source fondamentale de la vie.
Elle fût l’épouse de Babalú Ayé, Agayú, Orula et Oggún.
Elle aime chasser et utiliser la machette.
Elle est indomptable et rusée. Ses châtiments sont durs et sa colère est terrible mais elle est juste.
Ses couleurs : le bleu et le blanc.
Représenté dans la religion chrétienne par la Vierge noire de Regla (Virgen de Regla).
Dans la danse : Elle est joyeuse et charmante. Elle rit aux éclats et effectue des mouvements en relation avec l’eau. C’est-à-dire : elle représente les vagues, les tourbillons de l’océan, elle nage et plonge pour trouver des coquillages, poissons et algues pour ses enfants. Elle peut aussi ramer pour rejoindre le bord de l’eau où l’attend Ochún. Elle commence toujours par de douces ondulations puis augmente en intensité représentant le déchaînement de la mer.

 

 

Changó :

ChangoC’est le fils d’Aggayú ou d’Ibaíbo et Yemmú. Son parrain est Osain qui lui a transmis le secret des plantes.
Dieu du feu, des éclairs, du tonnerre, de la guerre, de la danse, de la musique et de la beauté virile.
Il représente le plus grand nombre de vertus et d’imperfections humaines.
Il est travailleur, courageux, bon ami, devin, guérisseur mais aussi menteur, coureur de jupons, querelleur, vantard et joueur.
Ses amantes sont innombrables. Cependant ses officielles sont Oyá, Obba, Yurú et Ochún.
Ses fils sont les Ibeyes (des jumeaux).
Ses couleurs : le rouge (symbole de l’amour et du sang) et le blanc. Il porte une couronne et une hache bipenne.
Représenté dans la religion chrétienne par Sainte Barbe (Santa Bárbara).
2 types de danse : la danse des guerriers et la danse érotique. Il est sensuel voir même sexuel puisque il sort la langue et se touche les testicules. Il est extravagant, il saute très haut, brandit sa hache et effectue des mouvements violents.

 

 

 

 

Ochún :

ochunPropriétaire de l’amour, de la féminité et de la rivière. Symbole de la coquetterie, la grâce et la sexualité féminine.
C’est la femme de Changó et l’amie intime d’ Elegguá qui la protège. Elle accompagne toujours Yemayá.
Elle vit dans la rivière et assiste les femmes enceintes.
Elle est représentée comme une belle mulâtresse, sympathique, bonne danseuse, qui aime faire la fête et toujours joyeuse. Elle perpétuellement accompagné du son des cloches. Elle est autant capable de résoudre que de provoquer des querelles entre les orishas et les hommes.
Sa couleur est le jaune.
Représentée dans la religion chrétienne par la Vierge  de la Charité du Cuivre (Virgen de la Caridad del Cobre), patronne de Cuba.
Dans la danse : elle est très sensuelle, elle rit comme Yemayá. A travers ce rire, elle peut transmettre des choses positives ou négatives. Elle agite aussi ses bras pour faire sonner ses bracelets d’or. Ses mains se déplacent vers le bas, tout le long de son corps, comme les sources et ruisseaux qui descendent des collines. Elle danse avec volupté, elle implore et réalise des mouvements pelviens suggestifs. Elle demande et exige du miel, symbole de la douceur, de l’essence amoureuse de la vie.

 

Oyá :

oyaPropriétaire de la foudre, des tempêtes et des vents. C’est aussi la gardienne du cimetière, elle vit à sa porte ou à ses alentours.
Elle est violente et impétueuse, elle aime la guerre et accompagne Changó lors de ses combats. Elle se bat avec une armée d’esprits, la foudre et 2 épées.
Ses couleurs : toutes sauf le noir.
Représentée dans la religion chrétienne par la Vierge de la Chandeleur (Virgen de la Candelaria) ou Sainte Thérèse (Santa Teresa).
Dans la danse : Elle agite el « iruke » (une queue de cheval). Elle danse de manière agitée, frénétique, très rapide et vertigineuse. Elle forme des tourbillons en tournant.


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